Honneur à Julian Assange
A propos part 5

26 avril 2025

Julian Assange aux funérailles du pape

Le samedi 26 avril, une scène que l’on croyait improbable s’est déroulée à Rome : Julian Assange, désormais libre après des années de détention, s’est rendu avec sa femme Stella et leurs deux jeunes enfants à la basilique Saint-Pierre. Ils étaient là non seulement en tant que personnes en deuil lors des funérailles du pape François, mais aussi en tant que famille porteuse d’un message de profonde gratitude.

Dans un message partagé sur le réseau social X, Stella Assange a capturé le moment avec une simple photo : la famille se tenant sur la Via della Conciliazione, avec la majestueuse basilique s’élevant derrière eux. « Maintenant que Julian est libre, nous sommes tous venus à Rome pour exprimer la gratitude de notre famille pour le soutien du pape pendant sa persécution », a-t-elle écrit.

Sa présence au Vatican avait une profonde signification personnelle. En juin 2023, bien avant que la liberté ne soit une possibilité pour M. Assange, Stella et ses enfants ont été reçus en privé par le pape François. Le souverain pontife ne s’est pas contenté d’offrir des paroles de réconfort, il a même écrit directement à M. Assange pendant son emprisonnement à Belmarsh et lui a même – selon ses dires – proposé l’idée de lui accorder l’asile au Vatican, une décision surprenante au regard de toutes les normes diplomatiques. Alors que l’attention du monde entier s’est concentrée ce week-end sur le décès d’un pape, la présence discrète de la famille Assange a ajouté une autre dimension à l’héritage complexe de François.

Pour eux, il n’était pas seulement un dirigeant mondial ou une figure religieuse. Il était un défenseur de la dignité humaine, qui a franchi les murs et les barbelés quand peu d’autres osaient le faire. L’image de Julian Assange – autrefois isolé, aujourd’hui debout en plein air sur la place Saint-Pierre – était elle-même un témoignage silencieux du type d’espoir que le pape François a défendu tout au long de son pontificat : l’espoir que la miséricorde l’emporte sur la vengeance, que des ponts puissent être construits au-delà des divisions les plus profondes.

Julian Assange aux funérailles du pape | ZENIT - Français

30 juin 2023

Stella Assange et ses deux enfants ont bénéficié d’une audience privée avec le pape François au Vatican.

Mme Assange a rapporté que le pape est bien conscient de l’urgence de la situation dans laquelle se trouve son mari Julian, alors qu’il attend son appel contre l’extradition d’Angleterre vers les États-Unis pour faire face à des accusations de violations de la loi américaine de 1917 sur l’espionnage.

Pour ses défenseurs, Julian Assange est persécuté simplement pour avoir révélé des vérités inconfortables sur la façon dont les États-Unis et d’autres pays font la guerre et cachent au grand public les moyens qu’ils utilisent pour le faire. Les procureurs américains allèguent qu’il a incité Chelsea Manning, un soldat américain, à obtenir des documents militaires classifiés qui ont ensuite été publiés par l’organisation Wikileaks d’Assange.

Au cours de cette période, il y a eu un certain nombre de rapports selon lesquels Julian et Stella Assange ont, tout au long de cette épreuve, trouvé la pratique catholique comme un grand réconfort.

À la lumière de son audience avec le pape François la semaine dernière, j’ai rencontré Stella Assange à Londres plus tôt dans la journée pour l’interroger sur sa propre foi et le rôle que la foi a joué tout au long de l’épreuve.

Anthony McCarthy (AM)
Pouvez-vous nous dire ce que l’audience avec le Pape a signifié pour vous et vos enfants ?

Stella Assange (SA)
L’audience avec le Pape a été un moment d’humanité et de compassion à un niveau humain et a contrasté avec une grande partie de la lutte quotidienne où nous sommes confrontés à l’opposé. La prison, qui est un endroit où nous passons beaucoup de temps, et où Julian est tout le temps, est un endroit où l’humanité, la compassion et la dignité sont niées de manière systématique. Nous avons ressenti exactement le contraire lors de la rencontre avec le pape François, où nous avons été accueillis avec une grande chaleur. J’ai un immense respect pour le pape François et je suis très reconnaissant qu’il ait permis que cette rencontre soit rendue publique.

Anthony McCarthy (AM)
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que la lettre du Pape à Julien signifiait pour lui au moment où elle a été reçue ?

Stella Assange (SA)
Le pape a envoyé un message en mars 2021 à Julian par l’intermédiaire de l’aumônier catholique de la prison. C’est arrivé à un moment particulièrement bas, car le tribunal inférieur du Royaume-Uni avait statué que le traitement de Julian aux États-Unis ne serait pas humain, mais le tribunal, malgré cette conclusion, ne lui a pas accordé de libération sous caution. La lettre a été un événement important et il était très important pour Julian qu’il reçoive ce message, qui a également coïncidé avec des jours très difficiles – il avait perdu l’un de ses amis proches par suicide en prison quelques mois auparavant et c’était pendant la période de confinement du cCvid, il y avait donc beaucoup d’isolement. Bien que ces communications soient privées, ces gestes ont beaucoup de signification et Julian a trouvé beaucoup de réconfort dans les soins pastoraux de l’aumônier catholique de Belmarsh, qui a également béni notre mariage. C’est ce même aumônier qui a lu verbalement à Julien le message du pape à travers la porte de la prison.

Lire l'entretien complet en anglais : Interview exclusif de Julian Assange Interview exclusive : Stella Assange sur son mari, sa foi et sa rencontre avec le pape François.

Ensemble, défendons Julian Assange.

Le journalisme est-il un crime ? Julian Assange a été condamné pour avoir exposé la vérité. Maintenant, nous avons besoin de votre aide pour inverser ce précédent. Voulez-vous signer la lettre au président Trump et défendre le premier amendement ?

Maintenant que Julian Assange est enfin libre, nous avons une occasion décisive d’agir pour la justice : nous devons veiller à ce que le président des États-Unis gracie Julian Assange et protège la liberté de la presse.

Julian a sacrifié 14 années de vie et a finalement été contraint d'admettre sa culpabilité pour quelque chose que les journalistes font tous les jours. Julian Assange mérite une grâce présidentielle. Pouvez-vous apporter votre contribution et soutenir la campagne pour la grâce de Julian Assange ? Envoyez un courriel au président dès aujourd’hui.

Cher Président Donald Trump,

Je demande respectueusement l’octroi d’une grâce totale et inconditionnelle à M. Julian Assange, l’éditeur australien et fondateur de WikiLeaks. Quelles que soient vos opinions et vos sympathies personnelles, sa récente condamnation en vertu de la loi sur l’espionnage pour des actes de collecte et de diffusion d’informations – activités inhérentes au journalisme – représente une étape troublante dans l’histoire de la liberté de la presse.

En mai de l’année dernière, vous avez exprimé que vous envisagiez sérieusement d’accorder une grâce à M. Assange.

Je vous exhorte à aller jusqu’au bout et à gracier M. Assange pour les raisons suivantes :

La condamnation de M. Assange crée un précédent dangereux qui criminalise les activités journalistiques à l’échelle mondiale. Cette affaire met non seulement en danger les journalistes du monde entier en les exposant à une répression transnationale, mais porte également atteinte à l’engagement de longue date des États-Unis et de leurs alliés en faveur de la liberté de la presse.

La condamnation de M. Assange est en contradiction directe avec les protections garanties par le Premier Amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit les droits à la liberté d’expression et à la liberté de la presse. En condamnant M. Assange pour avoir adopté des pratiques journalistiques normales, cette affaire porte atteinte aux principes mêmes qui sont essentiels au bon fonctionnement d’une démocratie et au droit du public à être informé des actions de son gouvernement.

La loi sur l’espionnage ne doit pas être utilisée comme un outil à motivation politique pour punir les éditeurs, les journalistes ou les sources qui divulguent des informations dans l’intérêt public.

En tant que président, vous avez juré de lutter contre la corruption et les mauvaises conduites du gouvernement. La condamnation de M. Assange jetterait un voile noir sur ces engagements, suggérant que l’activité journalistique – dire la vérité sur la corruption et les mauvaises conduites – est désormais un acte criminel. Gracier M. Assange réaffirmerait le rôle des États-Unis en tant que leader mondial de la liberté de la presse et des droits de l’homme.

En annulant cette condamnation, votre administration enverrait un message fort aux gouvernements qui ont recours à la répression transnationale pour faire taire les journalistes et les critiques, tant chez eux qu'à l'étranger. Elle réaffirmerait l'engagement des États-Unis à protéger ceux qui dénoncent les irrégularités, où qu'ils se trouvent.

En accordant ce pardon, non seulement vous corrigeriez une grave injustice, mais vous renforceriez également les valeurs fondatrices de la République américaine.

Pour ces raisons, je vous exhorte à utiliser votre pouvoir présidentiel pour protéger la liberté de la presse en accordant à M. Assange une grâce totale et inconditionnelle.

Merci pour votre temps.

Avec respect,

'mon nom'
'mon pays'
('mon email')

Action pour Julian AssangeLa campagne Assange Demandez au président Trump de grâcier Julian Assange, dès aujourd'hui.

LIENS en français

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le pape François lui avait proposé l'Asile au Vatican Lorsque le fondateur de Wikileaks était en prison à Londres, le pape François lui avait écrit et lui avait même proposé de lui accorder l’asile au Vatican, selon son épouse Stella Assange.

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